12 juin 2012

Miroir, miroir, dis-moi qui est ma relève…

Les chroniques précédentes avaient établi que le processus de relève d’entreprise reste un « tango qui se danse à trois », ce qui inclut le Propriétaire, la Relève et l’Entreprise elle-même!  Et avant que chacun n’entre dans la danse, il importe de clarifier ce que chacun veut VRAIMENT.

Voir le schéma ci-joint

Tout comme le chef d’entreprise, tout candidat potentiel à la relève d’une PME doit prendre le temps de réfléchir sérieusement à la question… d’autant plus si cette entreprise est familiale et que ce candidat porte le bon nom de famille !!!

En fait, le choix de la relève reste une étape cruciale car elle constitue le point de départ du processus de planification et de transition.  Que cette relève provienne de la famille, de l’équipe interne ou encore de l’externe (ou toute combinaison de ces 3 options), il importe que CHACUN  D’EUX puisse répondre clairement à une foule de questions bien personnelles :

C’est au chef d’entreprise que revient la responsabilité de choisir sa relève.

  • Intentions de la relève : volonté claire de devenir propriétaire de PME : seul ou avec d’autres?  Capacité réelle de payer ou d’emprunter? Vision de soi dans l’entreprise : ambition et rythme de progression vers le sommet?  Cadence visée de transfert graduel des tâches AVEC les pouvoirs?  Attentes spécifiques à combler : latitude d’action, aspects $$$, conciliation travail-famille?  Et le partage du pouvoir dans tout ça?
  • Potentiel de la relève : Portrait de son savoir-faire (scolarité, aptitudes techniques et de gestion, expérience de travail, « vécu-terrain »)? Portrait de son savoir-être (leadership, aptitudes relationnelles, communications)?  Portrait de son « savoir entrepreneurial » (capacité de vision et d’innovation, flair et intuition, débrouillardise, propension à « faire arriver les choses »)?  Et la passion dans tout ça?
  • Besoins de la relève : besoins en formation et perfectionnement?  Besoins en coaching, mentorat ou accompagnement spécifique?  Besoins en rôles distincts et évolutifs au sein de l’entreprise?  Et le droit à l’erreur dans tout ça?

Et qu’en pensent les autres membres de la famille, incluant ceux qui ne sont pas actifs dans l’entreprise?  Et les employés clés dans tout ça?  Comme ceux-ci ne seront pas que de simples spectateurs au processus de transition avec la relève, leur opinion compte : comment réussir à gagner leur allégeance?  Par la communication et l’écoute, encore et toujours…

En bout de piste, c’est au chef d’entreprise que revient la responsabilité de choisir sa relève.  Mais il doit prendre le temps d’y réfléchir, d’analyser, d’en parler… et surtout d’écouter…. tout en restant vigilant à deux grands dangers qui le guettent :

Mise en garde #1 : Ne pas rechercher un « clone » pour lui succéder… car il se pourrait que l’entreprise d’aujourd’hui commande un autre type d’entrepreneur que celui qui l’a bâtie et développée !

Mise en garde #2 : Avoir le bon nom de famille ne suffit pas !

Alors, miroir, miroir, dis-moi qui est ma relève…

Prochaine chronique :  Parlons relève : moi, l’entreprise, je veux parler…

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