8 mai 2013

Ce que le Plan de relève ne dit pas…

La chronique précédente avait établi que le fameux Plan de relève, c’est en fait trois plans distincts qui regroupent un volet transactionnel (plan de transfert de propriété), un volet humain (plan de transfert de direction) et un volet entrepreneurial (plan de développement de l’entreprise).

Voir le schéma ci-joint

Commençons donc par la question qui tue : « Est-ce que dans la réalité, ça se passe comme prévu au Plan de relève? ».  Oui et non…

OUI… dans les cas où des conditions gagnantes auront été mises en place, du genre :

  • Rigueur : chaque facette de la démarche est planifiée et validée avec minutie.
  • Dialogue : la communication est alimentée en continu entre chacun des intervenants à la démarche.
  • Suivi d’exécution : afin que « ce qui doit être fait soit fait, bien fait et fait à temps ».

NON…  la plupart du temps !  Pourquoi ?  Parce-que le processus de transfert à la relève, c’est en fait une démarche relativement complexe dont la « recette » ne peut éviter trois ingrédients relativement explosifs : des émotions, du pouvoir et du fric !!!

une démarche relativement complexe dont la « recette » ne peut éviter trois ingrédients relativement explosifs : des émotions, du pouvoir et du fric !!!

Des émotions On ne peut ignorer le deuil que vivra le propriétaire à la vente de SON entreprise.  Ou le fait que le Chef pourrait chercher à s’accrocher à l’entreprise.  Ou encore qu’un enfant-relève pourrait vouloir prouver à ses parents qu’il est tout à fait à la hauteur.  Et sans oublier parfois l’employé clé qui claquerait la porte, faute d’avoir été considéré comme relève potentielle.  L’être humain n’est-il pas un « gros paquet d’émotions sur deux pattes »?

Du pouvoir !!  Le pouvoir décisionnel est grisant pour celui qui l’exerce… et attirant pour celui qui veut l’exercer.  Le propriétaire ET la relève devront se partager un tel pouvoir.  Comment éviter le phénomène fréquent du type « je te délègue des tâches mais c’est moi qui décide ».  Et que dire des « courses à la chefferie » par lesquelles différentes relèves (parfois frères et sœurs) convoitent l’unique siège du PDG!  Pouvoir, pouvoir, quand tu nous tiens…

Du fric !!!  L’argent reste au cœur d’une telle démarche.  Le produit de la vente constitue bien souvent le « fonds de pension » du propriétaire : il cherchera donc à le maximiser. Et comme la relève (souvent familiale ou interne) n’a que rarement la capacité financière d’acheter l’entreprise…  Et c’est sans compter sur les enfants du propriétaire qui souhaiteraient goûter le plus tôt possible à leur « part d’héritage »…  L’argent, l’argent, encore l’argent…

Dans un tel contexte, pas surprenant que tant d’entreprises, souvent familiales, ne réussissent pas à passer le cap de la génération suivante.  Mais il existe une solution pour les aider à réussir un tel passage délicat : BIEN  S’ENTOURER !!!

Prochaine chronique : Relève d’entreprise : comment aller chercher de l’aide…

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